La décision de l’AGEFIPH d’arrêter le financement des mesures en faveur des étudiants handicapés pose de graves questions.
Christine Perrin, coordinatrice des pôles de soutien aux étudiants sourds et malentendants nous interpelle.
Les universités ? Elles n’en ont absolument pas les moyens actuellement et cela ne résoudrait rien pour tous les étudiants handicapés qui choisissent d’autres types d’études comme les BTS, les BTSA, les écoles d’ingénieurs et tout autre type d’écoles publiques ou privées.
La CNVA [1] dont la part pour les handicapés s’est réduite à 500 millions d’euros contre 2 milliards 500 000 millions prévus initialement par Madame Boisseau, ex Secrétaire d’Etat au Handicap) ?
Mais alors est-ce que l’État, dans ses calculs, s’est inquiété de la part consacrée tous les ans par l’AGEFIPH aux étudiants handicapés ?
Est-ce que l’Etat peut garantir que ces fonds seront disponibles pour l’insertion dans l’enseignement supérieur ?
A partir de quand ces fonds pourraient être disponibles ? Dès septembre 2005 ? Novembre 2005 ? Janvier 2006 ? Et sous quelle forme ? Et comment seraient-ils distribués ? Avec quels critères ? etc.
En outre, est-ce que l’État sait la complexité de la mise en oeuvre de ces moyens de compensation en particuliers pour les étudiants sourds et malentendants.
En effet, il s’agit d’aides techniques humaines variées et adaptées non seulement à chacun des étudiants et de leur planning mais encore aux différentes disciplines et niveaux d’études abordées. Elles comprennent aussi bien des spécialistes de la surdité comme les codeurs LPC ou les interprètes en Langues de Signes que des non spécialistes comme les étudiants répétiteurs ou encore les étudiants preneurs en notes . Elles supposent une coordination qui encadre et effectue un suivi tout au long de l’année.
Comment l’Etat compte-t-il reconnaître ce travail d’encadrement indispensable à une bonne mise en oeuvre des moyens de compensation du handicap ?
[1] CNVA : Caisse Nationale pour la Vie Autonome, créée par la nouvelle Loi sur le Handicap