Le dispositif a été initié par des acteurs locaux (association ADSM, CPAM de la Manche, audioprothésistes, représentant local de l’Unsaf) qui ont travaillé ensemble sous l’égide du Pr Sylvain Moreau, chef du service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale au CHU de Caen. Leurs travaux ont abouti à la rédaction d’un accord qui « traduit la volonté des acteurs de rechercher l’amélioration de l’état de santé de la population et d’optimiser les dépenses de santé au profit de tous ». Il poursuit un double objectif : combattre les idées reçues par une sensibilisation des professionnels de santé pour qu’ils relaient l’information : « Ne pas attendre, ce qui est perdu ne revient jamais » ; combattre le reste à charge élevé par un accord financier entre la CPAM et les audioprothésistes, à destination des populations socialement fragilisées.
Le principe
Si une personne sollicite une aide financière auprès de la CPAM de la Manche parce que le reste à charge lui semble trop élevé, la CPAM demande à l’audioprothésiste un second devis comportant un équipement prévu par l’accord pour un montant de 1 100 €. En échange, si les ressources de la personne sont inférieures à 1 000 € mensuels, après étude, la CPAM finance l’achat avec ses fonds d’action sanitaire et sociale afin de réduire fortement la participation financière de l’assuré social. La personne peut ainsi s’équiper d’un appareil de classe D comportant 8 canaux pour un tarif de 1 100 € qui comprend la fourniture de l’embout auriculaire, une période d’essai de 15 jours minimum, la garantie de 4 ans, le service d’adaptation et d’entretien durant toute la vie de l’appareil.
Cette convention fait l’objet d’une affiche destinée à être apposée dans les cabinets médicaux et dans les centres auditifs.