Le bâtiment, situé rue de Charenton dans le 12e arrondissement de Paris, accueillera sur 4 500 m² la Fondation et le premier institut de recherche interdisciplinaire entièrement consacré à l’audition : il réunira des équipes scientifiques et médicales internationales. Au rez-de-chaussée, des espaces seront réservés aux associations de patients : espace d’accueil, kiosques Websourd, salles de réunion et un auditorium de 150 places, entièrement accessible. C’est Christine Petit (chaire de génétique et physiologie cellulaire du Collège de France) qui prendra la direction de l’institut dont les travaux seront orientés vers la compréhension du traitement du signal auditif et son intégration multisensorielle au niveau cérébral. La proximité géographique avec l’Institut de la Vision permettra la création d’un campus neurosensoriel d’avant-garde. En bref, ce projet se veut global et inclusif, avec un fort accent mis sur l’innovation dans le but de faire aboutir des recherches parfois déjà engagées : nouvelles molécules en attentes d’essais cliniques, applications du côté des biotechnologies, de la bio-informatique, des thérapies géniques... La Fondation a procédé à un premier appel à candidatures auprès des scientifiques internationaux et une dizaine ont été retenues.
Ce projet compte de très nombreux partenaires, dont les hôpitaux Pitié-Salpêtrière et Necker-Enfants malades, et inclut aussi le développement de liens internationaux avec l’Université de Pretoria en Afrique du Sud, avec le Danemark et les Etats-Unis... Les audioprothésistes auront aussi un rôle à jouer. En tant qu’experts de la prise en charge des malentendants au quotidien, ils collectent de longue date des données, utiles pour déterminer les cohortes pertinentes de patients en fonction des projets de recherche. L’homologation et le traitement des données font d’ailleurs partie des chantiers majeurs du futur Institut. « Nous avons un plan de développement sur 10 ans au moins, nous a déclaré avec enthousiasme Karine Rossignol, directrice générale de la Fondation. Nous voulons jouer un rôle de facilitateur et de fédérateur pour faire converger ensemble tous les acteurs de l’audition. »
Le projet a fait l’objet d’une présentation à la communauté internationale lors de l’Ifos à Paris la semaine dernière, s’appuyant notamment sur cette vidéo.