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Un implant sans cicatrice !

Article publié le mercredi 25 novembre 2015.


L’hôpital de Montréal pour enfants a réalisé une première en Amérique du Nord. Une adolescente de 15 ans a reçu un implant auditif en conduction osseuse. Une technique qui ne laisse aucune cicatrice.

(JPG) Karina a vécu la majeure partie de sa vie sans pouvoir entendre de son oreille droite. « Je me plaçais surtout du côté où je pouvais entendre les gens parler », explique-t-elle.

Alors qu’elle n’avait que deux ans, les médecins ont confirmé qu’il était impossible de soigner ce handicap.

« Comment ça va se passer avec les amis ? Est-ce qu’elle va parler normalement ? Alors, on était vraiment dans le néant », raconte François Théoret, le père de Karina.

Il y a quelques mois, un médecin de l’Hôpital de Montréal pour enfants l’a rencontrée pour lui parler d’une nouvelle technique chirurgicale : l’intervention Ponto à effraction minimale.

Cette technique chirurgicale, qui consiste à placer une vis dans un os de la tête, a été évaluée en Europe, mais elle n’avait jamais été pratiquée en Amérique du Nord. Du moins, jusqu’à maintenant.

« C’est l’os en arrière de l’oreille. Et pourquoi l’os en arrière de l’oreille ? Parce que, après, sur cette vis-là, on va mettre un microphone, qui va aller capter les sons qui, normalement, devraient aller à l’oreille. Et, ça, ça va, à travers l’os, stimuler l’oreille interne », explique le Dr Sam Daniel, directeur du service d’oto-rhino-laryngologie.

L’implant a été placé à 50 millimètres du canal auditif et sera invisible quand ses cheveux auront repoussé. L’opération a duré environ 10 minutes. Karina a eu une anesthésie locale et n’a pas ressenti de douleur.

Elle a pu retourner à la maison la journée même. Elle devra maintenant attendre environ trois semaines, le temps que tout guérisse, avant que le minuscule microphone soit placé sur la vis.

« Quand l’oreille interne n’est pas fonctionnelle de ce bord-là, les vibrations passent aussi à l’autre oreille. Et, à ce moment-là, ça peut aider au niveau des localisations », ajoute le Dr Daniel.

Une quarantaine d’autres enfants et adolescents de plus de 10 ans pourraient aussi profiter de cette intervention et entendre à nouveau.

Seul problème : quand les parents de Karina lui demanderont de faire quelque chose à l’avenir, elle ne pourra plus leur dire qu’elle n’a pas entendu.

« As-tu fait la vaisselle ? Je suis comme : "Non, je n’ai pas entendu" », de dire Karina à la blague.

Source Francosourd


Plusieurs internautes du site nous ont signalé que ce type d’implant est déjà utilsé en Europe.

Nous les remercions de corriger nos informations.

Nous publions un de ces mails.

Chers Amis de l’UNAPEDA

Je vous signale que cet implant canadien n’est pas du tout une nouveauté.

Le premier implant en conduction osseuse fut créé en 1977 (en Suède). Depuis 1990, COCHLEAR commercialise l’implant BAHA (plusieurs devenus sourds du Bucodes en sont munis).
Depuis 2011 c’est OTICON qui commercialise le PONTO. Tous ces implants utilisent le même principe  : une petite vis plantée dans l’os pariétal derrière l’oreille. Les seules différences résident dan le récepteur-processeur fixé sur la vis.
Voir, entre autres, le site oreillemudry.ch

Bien amicalement
René C


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