Le chômage est très élevé chez les travailleurs handicapés, et malgré le faible niveau de qualification de beaucoup d’entre eux , l’accès aux formations leur est toujours aussi difficile. L’allocation adulte handicapé (AAH) permet à beaucoup, sans emploi, de pouvoir « survivre ». Elle est déjà insuffisante. Pourquoi vouloir en limiter encore plus l’attribution ? C’est pourtant la volonté du gouvernement.
Le gouvernement doit renoncer sans délai à son projet.
Cette décision s’inscrit dans un contexte où les décideurs ne prennent plus en considération que les données financières pour définir la politique du handicap qui va être menée dans les prochaines années. Par exemple, la sous-estimation du nombre de personnes et d’enfants en situation de handicap recensés par les services des Agences Régionales de la Santé (ARS) et l’absence de prévisions des moyens nécessaires à leur accompagnement nous inquiètent fortement.
Faudra t-il boycotter la Conférence nationale du handicap prévu en juin prochain ? Quel sera l’intérêt de cette conférence si elle ne sert au gouvernement que d’outil de communication au lieu d’être un moment de réelle concertation avec les associations de personnes handicapées et de parents d’enfants handicapés ?
ATTRIBUTION DE L’AAH : le Comité d’entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d’enfants handicapés accusent l’Etat de porter atteinte au droit des personnes handicapées.
Le gouvernement a soumis à l’avis du CNCPH un projet de décret relatif aux modalités d’attribution de l’allocation adultes handicapés (AAH) qui marque « une rupture inacceptable dans la politique du handicap ». Le Comité d’entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d’enfants handicapés a jugé, dans un communiqué du 27 avril 2011, cette situation « inacceptable ».
COMMUNIQUE DE PRESSE du Mercredi 27 avril 2011 Téléchargez le PDF : Communique-Presse-Comite-Entente-Attribution-AAH_27-avril-2011
Source : Newsletters tessolidaire N°228 - 06/05/2011 "Les droits des personnes handicapées contrôlés uniquement par le financeur ?"