Dans le canton de Vaud, le Dr Jacques Cherpillod, médecin-chef du service ORL du CHUV, et de l’Hôpital de l’enfance, audiologiste au Centre romand d’implants cochléaires et médecin-conseil de l’Ecole cantonale pour enfants sourds, recommande aux parents d’enfants implantés de renoncer à la langue des signes pour ne pas entraver leur conquête de l’oral
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De nombreuses réactions se sont fait entendre que ça soit au niveau de la communauté sourde ou des parents refusant un retour à l’oralisme.
Le directeur de la FSS [1] dénonce cette menace d’une « violation des droits humains, des droits de l’enfant et de la famille ».
La pose d’un implant sur un enfant ne rend pas celui-ci entendant.
La loi prévoit
La liberté de choix entre une communication bilingue (LSF et langue française) et une communication en langue française.
La reconnaissance de la langue des signes
Nous réaffirmons :
Que les familles et les jeunes adultes sourds et déficients auditifs doivent avoir le libre choix du mode de communication,
Que la scolarisation en milieu ordinaire, que ce soit dans le premier ou second cycle ou dans l’enseignement supérieur, nécessite un accompagnement par des personnels spécialisés et qualifiés (interfaces de communication, interprètes en langue des signes, codeurs LPC, professeurs de sourds, ...)
Nos propositions :
A cette occasion nous publions des extraits de :
La Convention des Nations Unies sur la protection et la promotion des droits et de la dignité des handicapés reconnaît aux personnes Sourdes le droit à l’égalité d’accès à l’éducation, et soutient leur droit à être instruits dans la langue des signes.
Article 24, Éducation :
Les Etats Parties donnent aux personnes handicapées la possibilité d’acquérir les compétences pratiques et sociales nécessaires de façon à faciliter leur pleine et égale participation au système d’enseignement et à la vie de la communauté. A cette fin, les Etats Parties prennent des mesures appropriées, et notamment :
a) facilitent l’apprentissage du braille, de l’écriture adaptée et des modes, moyens et formes de communication améliorée et alternative, le développement des capacités d’orientation et de la mobilité, ainsi que le soutien par les pairs et le mentorat ;
b) facilitent l’apprentissage de la langue des signes et la promotion de l’identité linguistique des personnes sourdes ;
c) veillent à ce que les personnes aveugles, sourdes ou sourdes et aveugles - et en particulier les enfants - reçoivent un enseignement dispensé dans la langue et par le biais des modes et moyens de communication qui conviennent le mieux à chacun, et ce, dans des environnements qui optimisent le progrès scolaire et la sociabilisation.
Afin de faciliter l’exercice de ce droit, les Etats Parties prennent des mesures appropriées pour employer des enseignants, y compris des enseignants handicapés, qui ont une qualification en langue des signes ou en braille et pour former les cadres et personnels éducatifs à tous les niveaux. Cette formation comprend la sensibilisation aux handicaps et l’utilisation des modes, moyens et formes de communication améliorée et alternative et des techniques et matériels pédagogiques adaptés aux personnes handicapées.
[1] Fédération Suisse des Sourds