Lorsqu’ils se rendent en agence, « avec ou sans rendez-vous », les demandeurs d’emploi sourds sont accueillis par un conseiller muni d’une tablette tactile. Grâce à une application, le conseiller et le demandeur d’emploi peuvent se connecter à une « plateforme de visio » (visioconférence) pour se mettre en relation avec un « interprète en langue des signes française », selon le document de la direction de Pôle emploi.
L’application permet également, si le demandeur d’emploi préfère, de communiquer grâce à la « transcription instantanée de la parole ».
Pour les personnes malentendantes, une autre modalité est prévue : une « boucle d’induction magnétique ». Il s’agit d’un « système de transmission du son par induction magnétique », qui permet aux personnes appareillées « d’entendre directement et distinctement dans leur appareil auditif le son émis, sans les bruits ambiants et sans passer par les haut-parleurs ».
Ces dispositifs, testés dans les agences de la région Hauts-de-France depuis le 19 juin, seront déployés progressivement dans toutes les agences de métropole et d’Outre-mer « à partir de la semaine du 13 novembre », « pour un bouclage des installations au 31 décembre », selon le document. En Outre-mer, le service d’interprétation en langue des signes ne sera toutefois accessible, « dans un premier temps », que « sur les plages horaires d’ouverture des agences en métropole ».
En « s’affranchissant des difficultés de communication », les conseillers et les demandeurs d’emploi pourront « se recentrer sur l’accompagnement et le conseil », selon le document.
Pôle emploi estime « autour de 7.000 à 8.000 » le nombre de demandeurs d’emploi déficients auditifs, a indiqué la direction de l’opérateur aux syndicats, selon un compte-rendu rédigé par la CFE-CGC. Le « coût des tablettes » et de « l’accès au service » s’élève à « 200.000 euros », mais pourrait faire l’objet d’un financement du Fonds social européen (FSE).